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31 janvier 2006
matieux

Stage de la Commission féminine avec Doris Dohse

Viel Spass mit unserem deutschen Kollegen

Doris Dohse

Le stage 2006 de la Commission féminine était sous le signe de l’entente franco-allemande. Doris Dohse, 4e dan, dont le dojo est situé à Wiesbaden, s’est déplacée pour nous faire profiter de son enseignement. C’était l’occasion de rencontrer la pratique de nos voisins européens et un style plus... féminin d’aikido.

Relativement peu de personnes étaient présentes sur la journée (moins d’une cinquantaine) en raison d’autres stages au même moment. L’avantage, pour les participants du moins, en a été l’espace disponible ainsi qu’une atmosphère peut-être plus conviviale. A chaque technique, Doris avait le temps de pratiquer avec presque tout le monde.

Le cours

Le répertoire technique présenté était tout à fait conforme à nos habitudes. Mais la construction du cours, "Le squelette et sa fonction de transmission des forces", s’est révélée très claire et cohérente tout au long de la progression. Les techniques exécutées par Doris étaient précises et souples, mais non moins denses, comme elle l’a demontré avec son colosse d’élève :-)

Préparation

L’échauffement fut relativement rapide. Le premier exercice préparatoire élémentaire, mais fondamental : pousser à tour de rôle son partenaire pour bien prendre conscience des appuis et de la position du corps. La puissance vient toujours de la poussée des pieds sur le sol. Un principe à ne pas oublier lors de l’exécution de toutes les techniques suivantes, car on a vite tendance à ne plus se préoccuper que des mouvements de bras.

Les techniques

Le travail a porté sur trois entrées en katate dori, exploitant cette "transmission des forces grâce au squelette" (je ne crois pas qu’il existe des noms consacrés à ces entrées). A partir de là, toutes les formes classiques (ikkyo, shiho nage, etc...) furent retrouvées naturellement, y compris kokyu ho en fin de chaque demi-scéance.

Le travail d’uke

Doris a insisté à de nombreuses reprises sur l’importance du travail d’uke. Une question a été posée par plusieurs personnes : Certains uke réagissent aux techniques en décollant les jambes du sol, d’autres absorbent de manière plus statique avec les hanches... Quelle est la bonne manière ? J’ai trouvé la réponse de Doris plutôt intéressante : la réaction dépend de la personne, ce qui est important c’est que la posture soit réversible. Uke doit toujours être réactif, prêt à contrer. C’est le dynamisme d’uke qui permet de créer et continuer la relation entre les partenaires. Voilà peut-être une autre explication possible à fournir aux débutants qui se raidissent et tournent complètement le dos lorsqu’ils subissent ikkyo. Certaines des techniques étudiées (ikkyo omote suivi d’un kokyu nage) ont clairement souligné cet aspect de l’aikido.

De même, la précision de la saisie par uke est fondamentale : c’est elle qui détermine les possibilités d’entrée de tori. Dans le cas des techniques que nous avons étudiées, uke doit saisir la main tel un bokken (et ça marche tout de suite beaucoup mieux pour tori :-)

Conclusion

Le stage fut instructif, convivial et avec un bon rythme. J’ai beaucoup apprécié la pédagogie de Doris, qui s’est efforcée de nous enseigner dans un français presque impeccable. Certains de ses élèves allemands ont courageusement fait le déplacement en voiture pour venir pratiquer avec enthousiasme. Nous espérons les revoir tous bientôt.

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Commentaires

1 Message

  • Arnaud 1er février 2006
    19:30

    Bonjour Mathieu,

    je n’ai malheureusement pu assiter au cours que l’ après midi , après une panne de moto : j’ai gelé toute la matinée à contacter l’assurance, vidé le forfait de mon portable à attendre la réponse des serveurs téléphoniques d’assistance, ruiné en taxi pour me faire déposer seulement vingt minutes avant la reprise du cours l’ après-midi. Cela a été dur de démarrer ( gelé jusqu’au os ! ).

    J’ai regretté déjà qu’il n’y aie que si peu de monde... Avant de me rendre compte que , de plus, certains étaient ses élèves venus d’Allemagne (preuve de ce qu’elle réussit à créer dans son dojo). Elle a une très belle attidude, très droite (mais souple). Elle a très bien "construit" son cours : très précise dans ses explications et très claire dans ce qu’elle attendait de nous. Tu as raison : son très bon niveau de français a été un atout non négligeable. Elle a su amener une atmosphère calme et studieuse et tous ont vu que l’on peut travailler intensément même souplement et sans accélérer trop rapidement le rythme : sans se presser, on a eu vite chaud ( qu’est ce que cela m’a fait du bien !) J’y ai bien sur retrouvé ( peut-être ce que je cherchais à voir ) la "rigueur germanique" . Cette expression est bien sûr à prendre dans son meilleur sens : sobriété,clarté,efficacité et tout cela, au contraire d’ennuyer nos "caractères latins", en nous faisant passer un moment très agréable. ( mais cela ne concerne peut-être que moi ... ? Çà reste un avis partial.)

    Mais son cours était parfait : il pouvait convenir à un débutant dont c’est la première séance comme à un ancien (ou un prof) qui trouve à la fois du plaisir et de la matière, à se ré-attarder sur ce qu’il connaît ( ou croit connaître...) . Et j’ai réellement pris du plaisir à re-pratiquer comme çà cet après-midi. Il faut que je remonte loin dans mes souvenirs pour retrouver cette "ambiance joyeuse et studieuse". C’est peut-être dû à l’enthousiasme de la jeunesse (la mienne, à l’ époque !) et de mes débuts mais cela m’a fait repenser à l’ ambiance qu’il pouvait y avoir dans les stages avec maitre Kobayashi : on se sentait "bien"...

    Techniquement pourtant, pas d’ "exotisme". Comme tu le dis : un répertoire très classique (Ikkyo, shiho nage), éxécutés "comme nous". Ce qui est rassurant ( par rapport aux éventuelles "divergences techniques") si on considère que Doris a pratiqué aussi bien avec Maître Tamura et Stéphane Benedetti qu’avec les maîtres Asaï et Chiba ainsi qu’ au hombu dojo (si je ne me trompe pas). Son évidente et apparente souplesse ne cache en rien sa densité. Alliées à sa précision, c’est un bonheur d’être Uke. Sa puissance s’exprime sans violence et toujours de façon "légère"mais "présente". J’ai, bien sur, cherché à lui en donner "toujours plus" dans mes saisies et... Elle s’est toujours adaptée instantanément pour offrir aux autres une régularité d’exécution de la technique démontrèe (tenshin nage : j’avais toujours chaud...) .

    J’ai aussi entendu (hors tapis) la réflexion suivante (de quelqu’un qui n’est pas ceinture noire) : " ce qui est bien, c’est que c’est compréhensible : on sait ce qu’on doit faire, alors que des fois, avec un 6ème dan ... " Donc, elle a bien rempli son "contrat" : j’y ai trouvé mon compte en tant que professeur et elle est "accessible" au "commun des pratiquant. J’espère, comme toi, que nous aurons à nouveau l’occasion de la rencontrer...

    Je regrette, après coup, que tous les préparatifs de notre AG annuelle m’aient un peu détourné de faire la promotion de ce stage : j’avais plus la tête à demander à tout le monde de venir à l’ AG pour atteindre le quorum qu’à venir à ce stage... Tant pis, cela sera pour la prochaine fois. J’aurais aimé que tout le PAC bénéficie de ce stage. Je n’ai pas vu le matin, mais je suis persuadé que la qualité a été égale....

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