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1er octobre 2002
Mathieu Perona

L’Aïkido aujourd’hui

L’Aïkido actuel n’est plus une pratique proprement japonaise. Sa dissémination aux quatre coins de la planète appelle une diversité de styles et la rencontre avec les cultures locales. Mais dans cette diversité, il s’agit pour l’Aïkido de ne pas y perdre son âme.

Par cette géographie de l’Aïkido, j’espère montrer comment sous la diversité apparente et parfois les rivalités de styles, il n’y a qu’un Aïkido, qu’il importe de défendre dans son intégralité dans un conflit entre les valeurs de l’art martial et celles du sport dans une société de loisirs.


Panorama de l’Aïkido aujourd’hui
Des styles et des hommes

Sommaire

  1. Géographie de l’Aïkido
  2. Les organisations
  3. Pour quelle pratique ?

La partie historique de ce texte s’est terminé sur la dissémination mondiale de l’Aïkido, conformément à
la volonté du Fondateur. Je voudrais maintenant passer à une perspective plus géographique, et faire un
état des lieux de l’Aïkido aujourd’hui dans le monde. Cet état des lieux vise d’abord à comprendre les
relations complexes existant entre les différents courants de l’Aïkido, et surtout à comprendre comment
malgré cette pluralité de courants, il n’y a qu’un Aïkido.

L’Aïkido dans le monde

C’est un fait qu’on pratique l’Aïkido un peu partout dans le monde. Cela ne va cependant pas de soi :
l’exposé qui précède a montré combien la philosophie de cet art martial était ancrée dans des concepts
propres à la pensée orientale. Pourtant, l’Aïkido international est prospère. Mieux, il faudrait dire
qu’il n’y a plus d’Aïkido qu’international. La majeure partie de pratiquants sont aujourd’hui des
non-japonais, élèves de professeurs eux-mêmes non-japonais. Voyons cela en détail, si vous le voulez
bien.

La carte montre bien que la monde de l’Aïkido est articulé autour de trois pôles : le Japon, l’Europe et
les États-Unis. Ce n’est pas une surprise que ce soit majoritairement une pratique de pays riche, et le
problème de collecte des données accentue encore ce biais. Ce qui est plus important est de noter
l’asymétrie des trois pôles.

Le Japon

C’est le centre historique, et à ce titre le pays ayant le plus grand nombre d’experts, ce rapporté au
nombres de pratiquants. Il bénéficie d’une très haute reconnaissance, ainsi que d’une force
d’impulsion, le successeurs du Fondateur ayant imprimé leur marque dans la pratique de l’Aïkido. À ce
titre se pose un problème d’homogénéité de la pratique. Du grand nombre d’enseignants au Japon découle
une forte pluralité des courants, encore renforcée par le fait que les experts partis à l’étranger sont
souvent restés fidèles aux formes au’ils avaient eux-mêmes apprises.

L’Europe

Ou plutôt faudrait-il dire la France, ce pays ayant le plus grand nombre de pratiquant en valeur
absolue, malgré une population moindre que le Japon. C’est le centre du pôle de la pratique. Cela donne
lieu à la concentration sur un petit territoire d’un grand nombre de qualifications « intermédiaires »
(du premier au cinquième dan), reposant sur un tissu dense de clubs et une circulation importante des
pratiquants du fait des contraintes institutionnelles de l’Aïkido français. C’est surtout un carrefour
d’infuence, du fait de la présence de deux experts, Tamura N. et C. Tissier, la proximité de nombreux
autres, et la prégnance d’influences plus lointaines (Chiba K.).

Les États-Unis

C’est probablement le pôle le plus difficile à cerner. Les maîtres japonais y sont nombreux, plus encore qu’en Europe, mais répartis sur un territoire bien plus vaste. Cependant, quand on consulte les bases de données, on constate que le nombre de clubs et de pratiquants est nettement inférieur à l’Europe.


Illustrons un peu cela :

carte

Légende
Pratiquants par million d’habitants ;

  • Blanc : pas de données ;
  • Jaune pâle : moins de 10 ;
  • Jaune vif : entre 10 et 100 ;
  • Orange clair : entre 100 et 500 ;
  • Orange vif : entre 500 et 1000 ;
  • Rouge : plus de 1000.

Point vert : intructeur japonais hors Japon ;
Croix : données douteuses.

Sources : Site du Hombu Dojo, International Aikido Federation

Je reconnais volontiers que cette carte est largement incomplète. En particulier, les chiffres concernant les États-Unis font cruellement défaut. Je serais reconnaissant à toute personne pouvant me donner des chiffre fiables à ce sujet.
Puisqu’il est question de fiabilité, je tiens à souligner que les chiffre que je donne ici sont sujets à caution. Je pense que l’IAF a dû souvent procéder par estimations, n’indiquant pas toujours la différence entre celles-ci et les chiffres plus fiables. Ainsi, la fédération argentine compterait-elle plus de porteurs de dans que de membres. Ainsi, voici un tableau récapitulant les principales données.

Pays Nombre de détenteurs de dans Nombre de pratiquants Population (millions)
Argentine 500 37 37.5
Belgique 350 4500 10.3
Brésil 48 500 171.8
Bulgarie 35 1000 8.1
Chili 250 500 284.5
Rep tcheque 50 700 10,3
Finlande2393500 8,2
France 3000 300000 59,2
Allemagne 500 7500 82,2
Luxembourg 10 246 0,4
Indonesie 3000 45 206,1
Italie 4500 288 57,8
Macau 20 100 0,4
Malaisie 32 100 22,7
Mexique 225 1500 99,6
Monaco 2 100 0,03
Pays-Bas / 800 16
Nouvelle-Zélande 200 500 3,9
Norvege 26 300 4,5
Paraguay 3 100 5,7
Pologne 48 400 38,6
ortugal 16 / 10
Afrique du Sud 22 250 43,6
Singapour 40 800 4,1
Slovaquie 30 650 5,4
Suede 400 5000 8,9
Suisse 350 1000 7,2
UK 80 850 60
Urugay 30 300 3,4
Ex-Yougoslavie 48 350 10,7


On voit nettement apparaître nombre d’impossibilités à la lecture de ce tableau. Mon sujet n’est cependant pas de dictuter les erreurs et omissions de ces chiffres, mais d’en turer la signification. La première constatation qui vient à l’esprit est que l’Aïkido reste une discipline somme toute confidentielle, rapportée aux sports plus populaires, et même au Judo et au Karaté. Une seconde observation vient cependant nuancer la première : la pratique de l’Aïkido est nettement mondialisée. Nulle zone géographique ne peut réclamer l’exclusivité, ni même une véritable prépondérance. Certes, l’Europe, dont la France, pèse d’un poids très lourd, mais cela s’explique aussi par les strutures administratives européennes, qui permettent des comptages plus complets.

Les Organisations

Ceci étant, le fait le plus marquant de la géographie de l’Aïkido est que l’organisation administrative ne reflète que très imparfaitement le découpage esquissé plus haut.

Théoriquement, l’organisation de l’Aïkido mondial reste inébranlablement centrée sur le Japon et sur la personne du Doshu. Lui seul en effet est apte à décerner les grades supérieurs, et il est le dépositaire de l’esprit de l’Aïkido. Cependant, tant la distance géographique que l’éminence des experts à l’atranger obligent à des aménagements. En effet, bon nombre de ces experts ont été élèves en même temps, voiure avant l’actuel Doshu, et sont ses aînés, ce qui complique singulièrement les rapports hiérarchiques du point de vus des convenances japonaises. Il se crée en fait un jeu très complexe de déférences réciproques en fonction d’affinités de styles.

Ce qui émerge comme résultante est un système d’organisations nationales et internationales à la fois partenaires et concurrentes. Sans doute est-ce osé de ma part, mais cette situation me rappelle l’organisation du Japon féodal. On y trouve en effet une figure centrale, détentrice du pouvoir d’octroyer les plus hautes distinctions, qui régule les rivalités entre responsables des administrations locales. Le parallèle est certes osé, mais il me semble bien expliquer la structure administrative de l’Aïkido.

La Fédération internationale d’Aïkido (IAF)

Site : International Aikido Federation
IAF-symbo
Fondée en 1976.

Cette Fédération ocuppe une place centrale dans l’Aïkido international. Elle regroupe un très grand nombre d’enseignants japonais, et surtout est liée organiquement au centre de l’Aïkido, le Hombu Dojo. Le Doshu est statutairement son président, et les organisations nationales doivent être reconnues par le Hombu Dojo pour faire partie de l’IAF. Elle se présente comme la seule entité internationale de coordination avec le centre japonais, et comme un lieu d’échanges et de discussion. Son organigramme fait apparaître une implantation très internationale, mais les principaux postes sont occuppés par des Japonais, dont un certains nombre vivant hors du Japon. C’est certes son mandat originel : faire se rencontrer les enseignants liés au Hombu Dojo. À plus long terme, il s’agirait de « préserver l’esprit de l’Aïkido ». Plus nettement, et son directeur (chairman) ne s’en cache pas, il s’agit de préserver le rôle central du Hombu Dojo dans l’organisation de l’Aïkido mondial. La disparition des pratiquants ayant eu un contact direct avec le Fondateur peut en effet conduire à l’exacerbation des tendances centrifuges, et le Hombu Dojo semble être le point logique autour duquel bâtir un consensus.

Semble, car si l’IAF se targue d’être démocratique, ses conditions sont restrictives, et sa représentativité discutable. Ainsi, les satuts stipulent qu’une seule organisation par pays peut adhérer. De ce fait, la France n’est représentée que par la FFAAA, soit la moitié seulement des pratiquants, et met à l’écart Tamura shihan, pourtant un des élèves directs du Fondateur. De plus, l’IAF a subi en 1998 une perte sévère, l’USAF (fédération américaine) s’en détachant, sous la direction de Yamada shihan, autre élève direct du Fondateur. De ce fait, l’IAF se retrouve en position de relais du centre japonais, mais semble pour l’instant échouer dans son rôle de coordinateur international.

La Fédération d’Aïkido des États-Unis d’Amérique (USAF)

Site : United States Aikido Federation

Cette fédération a, comme son nom l’indique, vocation à harmoniser la pratique, les passages de grades, et à servir d’intermédiaire avec le Hombu Dojo, ainsi que la gestion des enseignants. Ayant peu de données sur les États-Unis, je ne puis pas évaluer l’influence de cette structure. Cependant, on peut noter qu’elle regroupe les dojos des enseignants Japonais aux États-Unis, ce qui lui donne un poids important, puisqu’ils sont les vecteurs essentiels pour la demande de grades auprès du Hombu. Son influence s’étend d’ailleurs au-delà des États-Unis : au fil des pages, on découvre des dojos affiliés en Pologne, en Israël, et en France (Strasbourg), fondés par des élèves de maîtres appartenant à l’USAF sans doute. C’est aussi par l’USAF que passent les fédérations d’Amérique Latine

Du point de vue de l’Aïkido mondial, l’USAF représente un contrepoids important à l’IAF, qu’elle a quittée, et aux organisations européennes, du fait de la notoriété de ses membres. Cependant, elle reste en termes de nombre de pratiquants derrières les structures européenne et japonaise.

La Fédération européenne d’Aïkido

Site : FEA-EAF

FEAUn tour sur l’unique page du site de cette fédération semble attester d’une existence réduite. Comment pourrait-il en être autrement : le poids en nombre de pratiquants ferait de la France l’élément central, pour ne pas dire hégémonique, d’une telle structure, qui serait logiquement sous l’influence de Me Tamura, en tant que délégué de l’Aïkikaï pour l’Europe. Or, cela n’est pas aujourd’hui possible, l’Europe étant un lieu de croisement très large des influences. Non seulement des experts japonais sont présents en nombre, mais en plus un grand nombre de clubs sont dans l’orbite de maîtres plus éloignés, Me Chiba par exemple. De plus, la création d’une grande fédération européenne poserait des problèmes d’équilibre de l’Aïkido mondial : en termes de pratiquants, elle serait sans doute la plus importante, et sa place vis-à-vis de l’IAF serait très mal définies. Néanmoins, l’harmonisation des structures légales européennes risque de pousser institutionnellement vers la création d’une telle entité.

Et les autres ?

Il existe probablement d’autres fédérations internationales (Asie du Sud-Est, Océanie), mais je voudrais surtout souligner l’existence d’une myriade de sous-structures, plus directement liées à un maître, qui ont également leut stratégie propre, et viennent encore compliquer le jeu, qu’il s’agisse du Birankaï autour de Me Chiba, d’Iwama Ryu groupe forme autour de Me Saïto, récemment décédé, dont les relations avec les fédération établies sont parfois houleuses.

Champ de bataille

Bien qu’il ne soit sans doute pas politiquement correct de parler de guerre d’influence, c’est à cela que cet enchevêtrement de structures, de mandats et de personnalités fait penser. il ne faut pas voir là un machiavélisme quelconque des intervenants. Chacun essaye de bonne foi de répandre l’Aïkido, étant porteur de sa vision particulière. Il est normal que chacun défende la conception de l’Aïkido qu’il croit bonne, et veuille la perpétuer en formant pratiquants et cadres. Ce qu’on peut regretter, c’est que naisse aux niveaux intermédiaires des antagonismes et des rivalités qui n’ont pas lieu d’être. Celles-ci sont d’autant plus regrettables que les cadres formés par ces structures auront prochainement à prendre le relais des maîtres japonais qui les ont formés. Ces derniers étaient unis par le souvenir d’une pratique commune au Japon. Quel lien personnel pourra exister entre ces cadres ?

Pour quelle pratique ?

Les interrogations du paragraphe précédent posent la question du sens à donner à la pratique de l’Aïkido. Il est acquis que l’Aïkido est pluriel. De son vivant déjà, le Fondateur le constatait : face à un Européen lui disant qu’il voulait pratiquer l’Aïkido de Me Ueshiba, O’Sensei s’étonna en disant que cela était fort rare, chacun semblant vouloir avant tout pratiquer son propre Aïkido. Boutade sans doute, mais révélatrice d’une tendance de l’Aïkido : les formes techniques de l’Aïkido sont souples. Elles permettent, avec les mêmes principes, à des personnes de morphologies très différentes de pratiquer. Il s’ensuit que les formes et les angles d’attaque varient considérablement. Les choix pédagogiques (principe de désiquilibre, de stabilité, relation avec le partenaire, formation de l’uke) peuvent devenir des « marques de fabrique » de telle ou telle école, alors que le but visé est le même. Seulement, un aspect donné peut être le fondement de la pédagogie de l’un, et une conséquence d’années de travail pour l’autre. Il s’agit avant tout de différences formelles, qui, si elles prêtent à plaisanter, ne diffèrent pas fondamentalement dans l’objectif poursuivi : perpétuer l’oeuvre de Morihei Ueshiba. C’est certainement en conscience que ce dernier a laissé ses élèves partir aux quatre coins de la planète, sachant que leur temps de formation relativement bref les conduirait inévitablement à développer des formes d’Aïkido qui leur seraient propres.

Plus importante est l’influence de la société occidentale sur la pratique de l’Aïkido. Cette influence n’est pas récente : l’adoption d’un système de grades, la dispersion des enseignants, la constitution de fédération relèvent de l’influence occidentale. L’Aïkido n’est plus une discipline sélective, réservée à des pratiquants déjà formés et triés sur le volet. Il l’a été : les entraînements à Iwama étaient très durs, et en France, dans les premiers temps, seuls les gradés du Judo avaient accès aux enseignements en Aïkido. Cette époque est révolue, et l’Aïkido est ouvert à tous. C’est là largement l’oeuvre de du fils du Fondateur, Kissomaru Ueshiba, qui a toute sa vie travaillé à rendre l’Aïkido praticable. Ce faisant, il a fait un pari, car à devenir plus « facile », l’Aïkido met son âme en péril. Le risque, en effet, est de voir l’Aïkido devenir une simple pratique de loisir, et perdre ainsi ses valeurs fondamentales d’art martial. Certes, l’absence de compétition préserve en grande partie l’Aïkido de la dérive sportive. Mais en partie seulement : il est tentant de ne le présenter de prime abord que comme un sport un peu particulier, afin de ne pas rebuter les pratiquants potentiels.

Au-delà des formes, c’est ce fond, l’esprit de la pratique qui est en discussion : un arbitrage terrible entre la vocation universelle de l’Aïkido, et le caractère restrictif de l’exigence que représente la pratique d’un art martial. « Art martial » : que de gloses, justement, sur ces deux termes, sur la signification donnée à la martialité, à ne pas confondre avec l’efficacité. J’espère que mes petites considérations historiques auront pu vous aider à y voir plus clair. pour ma part, ce débat, qui m’avait incité à entreprendre ces pages, me semble prendre des proportions exagérées. L’esprit de la pratique est sans doute une question trop fondamentale pour être abandonnée au seul champ de la discussion. C’est dans la pratique ell-même que se trouve et se défend le sens qu’on veut lui donner. Le fait que O’Sensei ait laissé partir ses élèves, lui formé aux méthodes des écoles anciennes, me frappe particulièrement. Il a accepté d’être interprété. traduit, et donc dans un certain sens trahi dans l’oeuvre de sa vie. Pourquoi ? Pour nous permettre de pratiquer l’Aïkido. Dès lors, je ne peux me faire que l’avocat d’une pratique à la fois ouverte et informée, qui cherche en elle-même ses propres réponses et la légitimité de sa propre approche. Informée ai-je dit, car s’il ne faut retenir quelque chose de ces pages, c’est que l’Aïkido est un art très puissant, qu’il convient de toujours mettre en regard de la volonté de son créateur : en faire un instrument de paix et d’harmonie entre les hommes.

Auteur : Mathieu Perona

Mathieu.Perona@ens.fr


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Commentaires

2 Messages

  • Arnaud 1er octobre 2002
    17:45

    un ami, à qui j’ai montré ton article m’a répondu ceci :" J’ai jeté un oeil rapido, mais j’ai un doute sur le nombre de pratiquants
    en France : 300 000 me parait excessif, la Ligue IDF étant la plus
    nombreuse avec 5000 pratiquants....".

    Il parle bien sûr le la ligue IDF de la FFAB. ( env 9000 pour IDF FFAAA ).

    On estime à environ 30000 licenciés par fédération. ce qui nous amène à environ 60000 pratiquants en France. Plus tous les groupes qui ne travaillent pas au sein de ces deux fédérations, mais qui "font de l’aïkido".

    car on peut aussi se demander ce que recouvrent les termes "... et de Budo" et "... et affinitaires". Ces 60000 pratiquants, dont une récente rumeur était si fière, représentent-ils 60000 aïkidokas ?

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    • Mathieu 2 octobre 2002
      12:44

      Le nombre très important de pratiquants m’a paru effectivement suspect,
      comme je le souligne dans l’article.
      L’explication qui me vient à l’esprit est que les chiffre donnés sont des
      chiffres cumulés, c’est-à-dire le nombre de personnes ayant un jour pratiqué
      l’Aïkido. Pensez-vous que l’on pourrait arriver aux chiffres cités en
      comptant de cette manière ?

      À propos de l’Aïkido international, je voudrais faire une petite remarque
      intéressante : près de la moitié des élèves de l’ENS intéressés par l’Aïkido
      sont des pensionnaires étrangers, alors que ces derniers sont bien moins
      nombreux que les élèves français dans l’effectif total. La domination
      numérique française ne serait-elle due qu’à une trop grande rareté de
      l’offre de cours dans lespays étrangers ?

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