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12 décembre 2019
patrick.leboucher

souvenir du stage du 23 novembre 2019 en compagnie de Jacques Muguruza

A l’invitation du PAC, Jacques MUGURUZA (8ème DAN AÏKIDO YOSHINKAN) est venu présenter l’école d’AÏKIDO YOSHINKAN fondée par Gozo SHIODA, uchi-deshi de Morihei UESHIBA.

La préparation commence avec 2 exercices hiriki no yosei ichi et ni (dans la terminologie du Yoshinkan, ichi et ni correspondent à nos omote et ura) ayant pour objectif de travailler les concepts suivants :
-  Chūshin-ryoku : la puissance du centre
-  Shūchu-ryoku : la puissance concentrée
-  kokyū-ryoku : la puissance du souffle
En pratique :
Hiriki no yosei ichi : uke saisit tori en morote dori et bloque (le niveau de blocage étant à adapter au niveau de tori. Uke doit permettre à tori d’évaluer l’efficacité de sa technique). Tori avance en levant ses bras comme s’il armait un sabre.
Hiriki no yosei ni : uke saisit tori en morote dori et bloque. Tori lève ses bras comme s’il armait un sabre avec le poids en avant puis coupe, pivote en transférant son poids d’une jambe à l’autre puis re-pivote en sens contraire en transférant à nouveau son poids d’une jambe à l’autre et en armant le sabre. L’exercice consiste donc à armer un sabre tout en pivotant sur place.
Tori travaille son unité en transférant la poussée du sol vers ses bras armant un sabre. Il travaille également en concentrant sa puissance dans une direction. Dans la forme ni, on ajoute un travail de rotation et de maintien du centrage avec un transfert de poids d’une jambe à l’autre pour maintenir le poids du corps en avant.
Le Yoshinkan est caractérisé par son travail des bases dans un cadre bien défini. La première technique shihō-nage est travaillée comme suit :
-  ichi/omote : sur une garde migi kamae de tori, uke vient en position migi ai-hanmi kamae pour saisir le poignet gauche de tori et y exercer une traction avec tout son corps.
-  ni/ura : sur une garde migi kamae de tori, uke vient en position hidari gyaku-hanmi kamae pour saisir le poignet droit de tori et y exercer une poussée avec tout son corps
La seconde technique – ikkajō – illustre la méthode de travail du Yohsinkan :
Sur une attaque shomen (l’attaque se faisant avec un pas glissé - Tsugi ashi), tori arme puis avance vers son partenaire sans sortir de la ligne d’attaque et en engageant tout son corps (irimi) pour venir au contact de l’attaque (une main au coude avec le pouce dans le creux de l’articulation - contrôle du coude et donc de l’attaque - et une main en position de coupe contre le poignet de uke). A partir de cette prise de contact, tori fait pivoter ses hanches et continue sa coupe en avançant, amenant ainsi uke à poser un genou au sol. Ce travail est réalisé de manière séquencée (et non décomposée) et s’exécute à terme en un mouvement continu en respectant néanmoins chaque séquence. On passe ainsi d’une forme anguleuse à une forme ronde, comme l’exprime l’idée de « sumi kiri », ou « couper les angles ».
La 3ème technique est une forme de kokyū nage sur saisie gyaku-hanmi katate dori avec poussée. Tori exécute un déplacement irimi tenkan en exerçant constamment une poussée vers l’avant. Cette poussée part des hanches jusqu’à l’extrémité des doigts. Elle permet de désaxer uke, de l’entrainer et de le garder à distance pour pouvoir par la suite pénétrer puis projeter en agissant sur le bras du partenaire.
A partir de la même saisie, il a été montré ude kime nage avec un dégagement de la saisie dans le mouvement irimi tenkan. Le bras libéré se place naturellement sous celui de uke, le creux du coude sous le coude de uke et la paume de main de tori vers le haut. L’action de projection se fait en avançant avec une rotation du bras (paume de main vers le sol), le bras restant à la même hauteur. Cette même technique a été travaillée sur la saisie ryōte dori avec les mêmes principes de dégagement et déplacement.
La dernière technique abordée fut irimi nage ni/ura sur attaque shōmen en placement gyaku-hanmi. Cette dernière technique illustre à nouveau le séquençage et l’utilisation des déplacements de bases. Tori réceptionne (irimi) l’attaque comme pour ikkajō ni (ura) puis en maintenant une poussée il effectue une coupe verticale avec rotation des hanches (tenkan). Se retrouvant ainsi à côté de uke qui a fini sa coupe en étant dévié, tori continue à pousser uke en tournant, transférant son poids d’une jambe à l’autre (cf. hiriki no yosei ni) et descendant son centre de gravité. Il effectue alors une rotation en sens contraire, en restant plus bas que uke, transférant à nouveau son poids d’une jambe à l’autre, tout en levant la main qui contrôlait la main d’attaque comme s’il armait un sabre. La technique se termine avec un dernier déplacement dans le dos de uke en initiant avec la main levée une coupe et finissant avec une rotation de sorte à finir les paumes de main vers le sol.

L’aïkido Yoshinkan est donc une pratique qui s’exerce dans un cadre défini visant à mettre en place une exécution précise de chaque geste et déplacement. Ainsi même dans un contexte plus libre il est possible de réaliser des techniques claires et puissantes.
Le PAC remercie Jacques MUGURUZA de cette présentation de la pratique de l’AÏKIDO YOSHINKAN.

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