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30 octobre 2006
phiphi

Stage initiation Aïkido pour handicapés du 6-8 septembre 2006 de 10h30 à 12h au gymnase Amyot Paris 5ème

STAGE INITIATION AÏKIDO POUR HANDICAPES DU 6-8 SEPTEMBRE 2006 DE 10H30 A 12H AU GYMNASE AMYOT PARIS 5EME

INTRODUCTION
PARTICIPANTS
Association Anne Marie Rallion
Aassociation APTE
Encadrement et valides
PREPARATION
DEROULEMENT
Considérations pratiques
Points par points
IMPRESSIONS
Ressenti des pratiquants
Ressenti des accompagnants
Ressenti des valides
SYNTHESE DES DEUX STAGES
CONCLUSION

Introduction

Ce stage est la deuxième manifestation organisée par le PAC en direction du monde des handicapés pour poursuivre la prise de contact de juillet 2006.Il a pour but de valider l’opportunité et la possibilité de développer une activité Aïkido suivie sur la saison 2006/2007.
Participants

Le club n’a pas diffusé de nouvelle information vers les établissements parisiens dans le monde du handicap pour cause de vacances. C’est le bouche-à-oreille qui a amené un troisième établissement à tenter l’initiation en compagnie des deux structures qui étaient déjà présentes en juillet.

Association Anne Marie Rallion
CAJ Suzanne Aussaguel 57 rue Riquet Paris 75019
01 40 05 13 14
Directrice Mme Scoupe
CAJ de 45 places
Temps de trajet aller ou retour : 35’ en métro direct ; M° Riquet
Composition du groupe
- 2 accompagnants : Jacques Hebert, Rosemonde Bibiano
- 9 participants : Farid A., Saad A., Sofia A., Térence A., Laure B., Anthony B.,
Varaneth.C., Paola C., Fawzi E.M. 
- Age moyen : 24 ans
- 3 filles, 6 garçons
_ Tous des « anciens » de juillet à l’exception d’un seul, Karim B. non encore rentré de vacances à la date du stage.

CAT les Ateliers A M Rallion
57 rue Riquet, 88 rue d’Aubervilliers 75019
01 40 37 55 19
CAT de 98 places
Temps de trajet aller ou retour : 35’ en métro direct ; M° Riquet
Composition du groupe
- 2 accompagnantes : Muriel Brun, Noëlle Pascal
- 9 participants
- Âge moyen : 30 ans
- 2 filles - 7 garçons

Association APTE
CAT plaisance 20 rue de l’Eure Paris 75014
01 45 42 92 20
Directrice Mme. Maruani
CAT 79 places
Temps de trajet aller ou retour : 35’ en métro avec changement ; M° Pernety
Composition du groupe
- 3 accompagnants : un chaque jour ; mercredi Georges Nolsen, jeudi Elsa Bourbon,
vendredi Glawdys Minot.
- 5 participants : Fuji Z, Stéphane M, Anne F, Samba C, François DS
- Âge moyen : 24 ans
- 1 fille, 4 garçons ; 3 anciens de juillet et 2 novices
L’association gère un autre CAT (55 pl) à Paris dans le 18ème

Encadrement et valides

Enseignant Aïkido : Arnaud Chiniard
Accompagnants : E Bourbon, R Bibiano, J Hebert, M Brun, N Pascal, Georges Nolsen, Elsa Bourbon, Glawdys Minot
Adhérents valides du PAC : Seule Sothéa a pu se libérer pour les 3 séances
Effectifs et taux d’encadrement = Nb handicapés pour 1 valide

Structures
Mercredi 2 9+5 1 3 1 2,8
Jeudi 2 9+3 1 3 1 2,4
Vendredi 3 9+5+9 1 4 1 3,8

Préparation

- Contacts préalables avec les structures : Les deux établissements de juillet avaient indiqué que très certainement il reviendraient en septembre 2006. La reprise étant le lundi, nous n’avons reçu leur confirmation de participation qu’au début de la semaine et cela a laissé deux jours pour s’organiser.
Nous avons eu un contact téléphonique avec Noëlle Pascal du CAT ‘les Ateliers Rallion’ le mardi 5 septembre 2006 pour une participation qui malheureusement ne pouvait démarrer que le dernier jour, le vendredi. Notre collaboration a démarré sans qu’elle puisse assister à une séance spécialisée ou de valides avant d’amener ses usagers sur les tatamis, comme nous l’avions fait pour les autres établissements en juillet.
- Créneaux : Le gymnase est disponible de 10h à 12h30 heures.
- Trajets : Les structures sont responsables de l’acheminement des pratiquants.
- Déroulement : les trois séances ont bien lieu comme prévu pour la durée prévue.
- Accompagnement : Chaque groupe est accompagné du nombre convenu d’éducateurs spécialisés. La plupart participent activement sur le tatami au bon déroulement de la séance.
- Équipement : La salle de Amyot est équipée d’une surface de tatami de 60M2 qui ne convient pas à un groupe de plus de vingt de personnes.

Déroulement

Considérations pratiques :
- Le démarrage des séances à 10h30 a porté ses fruits ; Pas de groupe en retard cette fois.
- Pas de remarque sur les douches et la propreté des pieds, ce point ayant été abordé lors de la préparation avec les encadrants.

Difficultés pour les locaux :
- Les réservations de salle n’apparaissent pas sur les documents des gardiens du gymnase.
- Un mauvais réglage de la température amène le groupe à changer de salle le jeudi matin .
- La salle Amyot trop petite n’est pas adaptée à la taille du groupe.

Nous n’avons pas vérifié concrètement la couverture des pratiquants en cas d’incident, faisant confiance aux CAT et CAJ sur ce point (leurs usagers étaient assurés pour des activités « en extérieur »).

Nous n’avons pas eu le temps d’organiser de pot de fin de stage ni de faire des photos.

Points par points
- Assiduité : Excellente. Tous les participants on assisté aux séances prévues
- Blessures : Aucune.
- Fatigue : Étant donné la chaleur étouffante qui régnait parfois dans le petit gymnase, due au bel été indien de ce début septembre, les usagers ont paru plus fatigables qu’en juillet(CAJ), aucune en apparence au CAT Plaisance.
- Ambiance et intérêt : L’ambiance était encore plus détendue qu’en juillet peut-être parce que les participants ont semblé avoir d’avantage confiance en eux.
Ils ont retrouvé avec plaisir les responsables du PAC, Arnaud et Philippe, qui bénéficient d’un grand capital sympathie auprès d’eux. Leur intérêt est resté le même qu’au cours du premier stage. Les usagers ont affiché un grand enthousiasme à l’idée de participer à cette deuxième initiation.
Pour Plaisance, ambiance chaleureuse, mise en confiance malgré une évidente gêne quand ils ne savent pas reproduire les mouvements et que les accompagnateurs ne sont pas disponibles, l’intérêt paraît constant
- Capacité d’attention : Constante. Les pratiquants ont démontré la même capacité de concentration et d’attention qu’en juillet. Seul, l’un d’entre eux, Varaneth C. est resté plus statique, a peiné d’avantage (peut-être souffrait- il de la chaleur...), et s’est montré moins prompt que ses camarades à exécuter les exercices demandés.
- Capacité d’apprentissage : Le groupe a d’abord apprécié les « révisions » des mouvements d’aïkido enseignés au cours de la première initiation. Puis il a découvert de nouveaux exercices. Ont toutefois manqué des encadrants pour une meilleure supervision individualisée des apprentissages. Certains pratiquants ont parfois perdu leurs repères au fur et à mesure des gestes et des enchaînements appris, et devaient donc patienter avant d’être contrôlés ou ré initier.
Des difficultés comme pour tout le monde, l’aïkido reste un sport difficile d’accès. Une démonstration ne suffit pas et il faut un accompagnateur par pratiquant pour qu’ils reproduisent un geste mais ils ne comprennent pas toujours le lien entre ces gestes. (CAT Plaisance)
- Pédagogie : la démonstration technique n’est différente de ce qui fait la base des cours destinés aux valides. La difficulté est de savoir jusqu’où placer le « discours martial » et s’il a lieu d’être. Les démonstrations au sabre, nouveauté de la session de septembre, n’ont pas semble-t-il, impressionné ou choqué les participants. Mais sans celui-ci, peut-on « faire de l’Aïkido » ?
- Présence des valides sur le tapis : Les valides sur le tatami sont, les enseignants, les éducateurs venant avec les structures et les pratiquants bénévoles du PAC. La dernière catégorie est bien sur la plus fluctuante et la plus difficile à prévoir. Chaque jour de septembre a vu la présence d’une bénévole du club apporter sa contribution. Bravo à elle.
- Taux d’encadrement : Le rapport entre le nombre de pratiquants et d’encadrants sur le tatami s’est toujours situé aux alentours de 1 valide pour 3 handicapés voir plus. Il apparaît avec le stage de septembre que le bon taux dépend surtout de la composition du groupe sur le tatami. Suivant les capacités des participants, il faut plus ou moins de valides pour produire une séance enrichissante. Ce taux a paru faible le mercredi et le jeudi. Avec l’arrivée du CAT Rallion le vendredi, un taux de 3,5 était cependant adapté au groupe car le potentiel des arrivants étant plus important, ces derniers ont tiré l’ensemble vers le haut.
- Vestiaires : La cohabitation avec des valides non prévenus dans les vestiaires n’a occasionné aucune remarque désobligeante malgré l’exiguïté de ces vestiaires. A l’issue des séances, une paire de lunette et un portefeuille avaient été oubliés. Il faudra rester bien vigilant lors des sessions prochaines.

Impressions

Ressenti des pratiquants
- Usagers du CAJ Aussaguel :
Il faisait très chaud, nous manquions un petit peu de place pour faire les exercices sur les tapis, mais c’était très bien de revoir Arnaud, Philippe, les autres de L’E.S.A.T. Plaisance, et tout ce qu’on avait appris en juillet.
" Question :"Est-ce que nous apprendrons à utiliser les bâtons, après ? En tout cas, nous sommes prêts à continuer".
- Usagers du CAT Rallion :
Ce n’est pas un art martial violent.
C’était bien.
Ça nous apprend l’harmonie.
J’aimais la façon d’expliquer du professeur pour l’exécution des mouvements.
C’était dur de retenir ce qu’il nous montrait car on n’a pas l’habitude.

Pour 7 d’entre eux découverte d’un art martial. Ils ont tous aimé cette heure et demie. Pour eux, le professeur était très gentil et très expérimenté. Ils seraient tous prêts à continuer si cela se représentait

- Usagers du CAT Plaisance :
nous continuons, c’est bien mais c’est dur.

Ressenti des accompagnants.
- CAJ Aussaguel :
Ces deux stages d’initiation à l’aïkido ont été une excellente expérience pour tous :
D’abord les pratiquants du C.A.J. « Suzanne AUSSAGUEL » nous ont agréablement surpris de par leur engagement, leur enthousiasme, leur sociabilité, leur capacité de concentration et de discipline, le souci d’exécution et de « perfection » quant aux exercices demandés.
_ Par ailleurs en tant qu’accompagnants, nous avons, tout d’abord, eu le même plaisir que nos usagers à découvrir un nouvel art martial. Ayant souvent rencontré les mêmes difficultés à répéter les figures enseignées, nous étions placés au même niveau qu’eux, ce qui faisait alors tomber la barrière des différences, nous rapprochant ainsi, situation d’ailleurs accentuée de par le contact ou l’échange« intime » que créé ce sport.
_ Nous avons aussi pu observer sous un autre angle leurs problèmes de motricité et de coordination physique, de repères en matière de déplacement dans l’espace et de perception de leur corps, leurs difficultés d’apprentissage, leur fatigabilité.
_ Nous avons de même apprécié l’ambiance ludique qui régnait au cours de cette double initiation, induite essentiellement par nos pratiquants et relayée à bon escient par les encadrants du PAC, car pour nos usagers, le jeu est indissociable de l’apprentissage.
_ Enfin nous tenons à souligner l’intérêt de la démarche du PAC, favorisant ainsi le « lien social » de la personne adulte handicapée mentale, la gentillesse, la disponibilité, et la patience de tous ses encadrants.
Remerciements et Mention spéciale à Arnaud qui a su avec finesse « détecter » les problématiques de ces personnes et subtilement adapter sa pédagogie en conséquence.

- CAT Rallion :
Ressenti positif.
Une bonne attention générale. Les démonstrations étaient claires et bien présentées mais difficiles à mettre en pratique, ce qui a généré un travail de recherche, de réflexion, de concentration chez nos usagers et chez nous. Pour notre part, nous avons rencontré quelques difficultés durant la première heure, et un peu plus d’aise durant la dernière demi heure, où nous avons pu apporter une petite aide pour quelques usagers en difficultés (d’où nécessité de pratiquer avant). Les usagers ont donné l’impression de prendre beaucoup de plaisir à cette activité, particulièrement 2 qui connaissaient d’autres arts martiaux. Dans l’ensemble, bonne entente avec toutes les personnes présentes sur les tatamis, attention et concentration assez soutenues, aides et explications de l’enseignant propices à une découverte agréable de l’Aïkido.

- CAT Plaisance :
Elsa B : je trouve que c’est un projet très intéressant qui peut apporter une souplesse corporelle, un travail sur le rapport physique à l’autre, à soi, également acquérir des repères dans l’espace et découvrir une vision différente de se défendre ou d’utiliser sa force.
Georges N : c’est réalisable même si cela reste difficile d’accès pour cette population. Il faudra un accompagnement individuel pour que chacun progresse et accède aux rudiments de ce sport. Les personnes que l’on a accompagnées sont perdues sans aide, problème principal de repères dans l’espace. Je pense que si ils doivent faire ce sport en dehors du cadre C.A.T. le soir ou le week-end, ils risquent de ne pas persévérer, ils ont besoin d’être sollicité.
Yves Provost : je suis toujours partant pour faire des accompagnements soir ou/et week-end a titre bénévole. C’est un beau projet.

- Ressenti des valides :
Arnaud (professeur du PAC) :
Les résultats obtenus sont toujours satisfaisants. Comme en juillet, je remarque en trois séances des progrès sur la réalisation des mouvements démontrés : il n’apparaît pas de manques de capacité majeurs à la pratique de l’ Aïkido car, je le rappelle, il n’ y a pas de compétition dans notre discipline ; le seul but de la pratique étant de... progresser.
Ce stage a toutefois été moins « cohérent » que celui de juillet car la composition du groupe changeait chaque jour, aussi bien au niveau des usagers des différents centres (un peu), que de leurs accompagnants (beaucoup)... J’ai donc donné chaque jour un cours « unique » indépendant de celui de la veille et Il a été plus difficile de capitaliser les acquis du jour précédent. Ce qui n’a pas empêché les stagiaires de tenter de reproduire (et de réussir pour la majorité d’entre eux) les techniques démontrées. Là encore, lors de cette session, certains semblent proches de pouvoir intégrer les cours « valides ». Les difficultés d’apprentissage sont voisines de celles des valides, ni plus ni moins. Seule une pratique suivie sur la saison permettrait de juger de l’évolution possible dans le temps.
Il reste à mentionner le plaisir évident de chacun sur les tatamis, et les retrouvailles chaleureuses et désarmantes de simplicité des stagiaires de juillet.

Sothéa :
Je tire un bilan très positif du stage. Il s’agissait de ma première "vraie" rencontre avec des personnes handicapées et malgré l’appréhension initiale que l’on peut avoir concernant l’attitude à adopter, le contact s’est fait tout naturellement, facilité par la spontanéité des pratiquants.
D’un point de vue technique, les progrès ont été très hétérogènes, certains faisant preuve d’une grande capacité d’apprentissage, comparable à celle d’un débutant valide, tandis que d’autres montraient quelques difficultés de concentration, de compréhension ou de coordination. En essayant de pratiquer avec tous je n’ai pas pu être disponible à chaque instant pour ceux qui avaient besoin d’encouragement et d’une présence continue, ce qui met en lumière un faible taux d’accompagnants/accompagnés.
Le stage a été court mais prometteur : un potentiel à développer par une pratique régulière. De cette expérience je retiendrai avant tout le plaisir communicatif des participants à découvrir l’aïkido et l’expression de leur joie qui est d’autant plus grande qu’est la difficulté qu’ils ont surmontée. L’enrichissement humain réciproque né de ce projet nous encourage vivement à ne pas en rester là...

Philippe :
Après chaque séance, les participants semblaient détendus et heureux d’être là. Certains commentaient leurs exploits et d’autres donnaient l’impression d’avoir choisi de s’investir et de continuer pour progresser en Aïkido.
L’intérêt pour ce sport semble acquis pour nombre de participants ; les attitudes lors du deuxième stage étant à la fois plus sereines et plus affirmées. Les éducateurs semblaient aussi ravis du comportement des usagers.
L’arrivée du troisième groupe a confirmé que le mélange des structures n’est pas problématique, au contraire.
Autant d’indicateurs positifs qui incitent à continuer pour conduire notre projet à son terme.

Synthèse des deux stages

Conditions matérielles : Les locaux pour les stages ont leur importance.

Il est nécessaire de disposer d’une salle adaptée au nombre de pratiquants. En l’occurrence, Patriarches en juillet a parfaitement convenu alors que Amyot s’est avéré bien trop petit aussi bien pour la salle que pour les vestiaires.

Participation des handicapés : C’est à coup sûr, une réussite.
Ils ont tous un potentiel suffisant pour progresser et sont heureux de participer. Il semble que la durée de 3 jours, (mercredi jeudi vendredi) pour un stage d’Initiation-découverte stage soit la bonne.

Participation des éducateurs : Présence sur le tatami.
Il est important de garder présent à l’esprit que les éducateurs accompagnants les groupes sont partie intégrante du projet ; qu’ils doivent monter sur le tapis et apporter leur contribution aux séances d’aïkido. Les établissements adhérant à ce projet auront à s’engager aussi sur ce travail de participation des éducateurs accompagnant le groupe.
Participation des valides : Atmosphère différente
Les bénévoles du club ont été moins nombreux lors du deuxième stage. La proximité de la rentrée a perturbé l’information vers les adhérents du club. Cependant il semble difficile de pouvoir les mobiliser régulièrement pour des cours hebdomadaires en journée. Au delà d’un meilleur taux d’encadrement qui dynamise la pratique, les bénévoles modifient sensiblement l’atmosphère dans la salle. C’est un peu plus la fête quand ils sont là nombreux. L’activité, de par l’intégration avec le milieu ordinaire, est ressentie comme plus agréable et plus gratifiante. Une solution serait d’organiser un ou deux stages par trimestre, le week-end pour provoquer la rencontre recherchée.
Taux d’encadrement du stage : Gage de qualité
C’est le paramètre qui permet à la séance d’être ou non fructueuse pour les participants. Il solutionne les situations de blocage trop longues. Le deuxième stage met en évidence le besoin d’un taux d’encadrement adapté la fois au dynamisme du groupe et au potentiel d’apprentissage de chaque participant. Avec un taux supérieur à celui de juillet, on a observé mercredi et jeudi que les paires de pratiquants en difficulté, au niveau de la compréhension de l’exercice ou de la concentration, sont restées en situation d’attente pour des temps trop longs. Sur la durée d’une séance, la répétition des ces situations engendre chez certains une passivité qui s’amplifie au fil du temps. Pour y trouver leur compte, les participants doivent être actifs ; mobilisés par l’activité ou stimulés par l’encadrement. Les situations d’arrêt, pour utiles qu’elles soient par l’effort à produire pour en sortir, ont un effet négatif si elles se reproduisent souvent ou si elles durent trop. Le seul moyen d’y remédier est de disposer de suffisamment de valides sur le tatami.
Pour offrir un enseignement « vivant » et une qualité constante, les groupes de participants une fois constitués, devront rester stables dans leur composition. Cela garantira que le taux d’encadrement, adapté en fonction du potentiel global du groupe, restera constant pour la saison complète. Pour l’assurer, le club pourrait essayer d’avoir recours à l’assistance des auxiliaires de vie sportive.

Conclusion

L’organisation des stages par le PAC, bien que délicate pour cause de démarrages tardifs et de délais de réalisation très courts, n’a pas rencontré de problème majeur. Les stages se sont très bien déroulés, sans incidents de dernière minute.

L’adaptation au handicap fût moins difficile pour le PAC que prévu. La participation des handicapés a été convaincante, en particulier grâce à un taux d’encadrement souvent important et à la présence des éducateurs spécialisés sur le tatami. Tout le monde a bien joué le jeu ! En matière d’enseignement les objectifs sont atteints et confirment que l’aïkido peut devenir une pratique sportive ouverte aux handicapés mentaux.
Cependant, deux difficultés potentielles apparaissent clairement ; l’attribution de locaux de pratique adéquats et la nécessité d’assurer un taux d’encadrement par les valides adapté au potentiel du ou des groupes. Nous espérons tous que ce projet qui pourrait démarrer cette saison obtiendra les moyens de pallier ces difficultés.
Ces journées de stage sont donc une belle une réussite.

Nous remercions l’OMS du 5ème d’avoir fourni les salles. Merci aussi aux professionnels des structures et aux bénévoles du PAC qui ont accompagné ces stages.

Le PAC désire poursuivre son projet selon trois axes :
Organiser une activité aïkido-handicap suivie sur la saison 2006/2007,
Avancer vers l’intégration avec un ou deux stages de week-end ouverts à tous,
Continuer les stages découverte-initiation pour les structures intéressées par notre démarche.

Avec les moyens nous réussirons.

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Commentaires

2 Messages

  • Marie-Françoise LIPP 14 février 2007
    21:38

    Bonjour,

    Je suis également pratiquante en aikido. Nous accueillons dans les cours ordinaires depuis 7 ans des adolescents autistes (1 ou 2 par cours. pas plus) et depuis quelques semaines un tout jeune autiste de 7 ans.
    Notre approche est différente de la votre puisque nous travaillons en totale intégration, sans éducateurs spécialisés, hors structures et directement à la demande des familles. Cette expérience est très enrichissante pour tout le monde.
    Je vous mets un lien avec un article qui avait été publié il y a quelques années dans la revue de notre fédération : http://www.aikido.com.fr/cadre.asp?fichier=plandusite.htm
    puis aikido mag
    puis juin 2003
    et enfin aikido solidarité

    Je trouve votre article très bien fait.
    Bonne continuation dans votre pratique avec les personnes handicapées.

    Marie-Françoise LIPP

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    • 14 mars 2007
      17:01

      Bonjour
      Merci d’avoir pris la peine de nous encourager. Je vous fais part de mon admiration pour ce que vous faites. J’ai lu l’article dont vous donnez les références. J’ai aussi trouvé deci delà sur le net des articles indiquant votre engagement pour la promotion du sport. Bravo d’avoir été un précursseur. J’ai le plaisir de vous informer que le premier cours à été donné vendredi dernier.
      Je vous propose de communiquer de mail à mail directement. Mes coordonnées sont :
      philippe.cauzit@laposte.net
      Merci de me transmettre les vôtres.
      J’aimerai avoir votre sentiment et vos remarques sur nos idées.
      La suite de notre projet inclue de nouvelles séances en journée, en début de soirée et la mise en place de stages de découverte ciblant un public handicapé et d’autres de pratique avec l’espoir que les valides répondront présent pour accompagner les sportifs handicapés.
      Bonne continuation
      Cordialement
      PC

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